Le hasard fait parfois bien les choses... [ PV : Ethan, Aimé et Angély ]

Le hasard fait parfois bien les choses...

J’étais là, seule. J’avais marché, errante comme un animal, ne sachant que faire. Depuis quelques jours maintenant, je m’étais habitué à l’air humide qui collait mes cheveux bruns sur mes joues et à ces nuages, qui, si on les observait bien, étaient si translucides. Il n’y avait pas encore eu de soleil en m’a présence.
Devais-je interprété ça comme un signe ? Ou tout simplement prendre cela comme de la fatalité. Je n’étais pas de très bonne compagnie en ce moment, principalement à cause du faite que nous ayons déménagé.
Mes pieds se cognèrent au rythme de la musique classique que j’écoutais avec attention et même, passion. Je n’avais certes jamais joué d’un instrument, mais le bonheur d’en écouter simplement, me suffisait. Les claquements de la pluie s’abattirent sur le sol, et mes yeux fixèrent le vide. Les rues n’étaient pas aussi bondées qu’à Paris ou même Madrid, alors, les larmes me montèrent aux yeux. J’étais beaucoup trop nostalgique et un jour peut-être, ma sensibilité me tuerait. Qui sait.
Ma vision était désormais troublée, et je devais certainement ne plus marcher droit. Et puis, de toute façon, je m’en moquais bien. Mon corps se mis à tremblé au contacte de la froideur de la pluie. Au loin, je perçus un magasin dont la façade n’était pas très attrayante à mon goût. Malgré tout, je décidai de m’y rendre afin de me mettre au chaud. En courant, je manquai de peu de glissé. Ma maladresse reprenait ses droits.

En rentrant dans cette boutique pour la première fois, je me suis dite que ce n’étais pas un endroit pour moi. Et j’avais eu raison. Tous les équipements de randonné, sport et autres activités étaient réuni ici. Le sport et moi n’avons jamais été amis par le passé, pour cause, à chaque que je voulais en pratiquer un, je me cassais quelque chose ou alors ma fainéantise m’emporter vers le large. C’était comme ça et je ne pouvais rien y faire. Et puis, avec une vie comme la mienne, comment aurais-je pu pratiquer un sport ?
Encore une fois, je soufflai. J’étais si pitoyable. Sans prendre gare à ce qui m’entourait, je touchais du bout des doigts les différents articles. Une odeur de propre et de nouveau m’époumona, et je dus me reprendre plusieurs fois afin de mieux respirer. Les textures étaient tellement différentes les unes des autres, certaines étaient douces comme de la soie et d’autre rêches semblable à du pain dur.
Par mégarde, je fis tomber mon mp3 mais celui-ci ne se cassa pas à mon grand soulagement. Mais quand je me remis sur pied, j’aperçu au loin un homme. Cette vision me fit rougir et je portais mes mains à mon visage comme pour calmer cette rougeur inhabituelle. Ce n’était en rien de l’amour, seulement un choc dû au sexe opposé. Brun, grand et sous ses vêtements… Non, je ne devais me arrêté ce genre de pensée complètement fantasmatique. Il n’avait pas l’air de m’avoir vu, ce qui ne m’étonna pas aux premiers abords. Il était tellement naturel de ne pas me voir ou alors, d’oublier ma présence si peu étouffante. Pendant mes longs voyages, ma grand-mère me disait souvent à quel point j’étais d’absente. Dans mon monde. Je préférais de toute façon éviter la réalité de ce monde qui me tuer et m’oppresser chaque jour. Ainsi, je fus bloquer par la peur…

Plic. Plic. Plic.
La pluie commençait à tomber, doucement sur Forks. Ethan marchait doucement, les mains dans les poches.
Plic. Plic. Plic. Plic. Plic. Plic.
Ses cheveux se collaient lentement à son front, se gorgeant d'eau et d'humidité. Les gouttes coulaient le long de son visage, dessinant d'une longue traînée humide les courbes parfaites de ses tempes, de son menton.
Sa veste de cuir était légèrement ouverte sur une chemise blanche et son jean lui collait à la peau, la pluie commençant à être importante.
Heureusement, il n'était pas loin. Il voyait, malgré la brume, la façade déteinte du magasin.

Il s'essuya prestement ses pieds sur le paillasson et entra. Dans la boutique régnait une douce odeur de bois. S'ébouriffant les cheveux, il chercha des yeux le rayon qu'il cherchait. Quand il se retrouva au milieu des articles, effleurant du bout des doigts les chaussons d'escalades, les baudriers et les mousquetons, il se sentit fou de joie.
A Port Angeles, il avait trouvé un petit club d'escalade, avec de bons panneaux et des gens sympathiques. Ce n'était pas aussi grand qu' à New York mais il lui suffisait de monter un mur pour être transporté. L'escalade, pour lui c'était devenue une dépendance. Une drogue...

Son choix se porta pour un paquet de magnésie de bonne qualité, car il venait à lui en manquer. Il se dirigea vers la caisse et régla l'article en bonne et due forme. Mais l'envie d'aller affronter la flotte ne lui effleura guère l'esprit et il préféra flâner dans le magasin.
D'ailleurs, une jeune fille, trop jeune malheureusement, avait eu la même idée que lui. Mignonne, il aperçu de suite ses yeux rouges et tristes.
Faisant semblant de s'intéresser au rayon dans lequel elle se trouvait, il s'approcha.

- Bonjour, dit-il d'une voix neutre.

J’avais été bloqué pendant plusieurs secondes, voir même, quelques minutes. L’homme en question s’était approché de moi et, j’avais remarqué que ses lèvres avaient bougées en ma direction.
M’avait-il parlé ?
Le mot en question avait été « Bonjour ». Simple mais efficace. Mon corps reçut une sorte de secousse qui fit battre les pulsions de mon cœur dans mes veines.
Je me sentais tellement débrailler avec mon jean délavé et mon blouson noir. Encore une fois, je ressentis une gêne atroce. Pourtant, il n’avait pas du tout l’air dégouté ni même horrifié.
Mais, alors, que me voulait-il ?
Il avait sûrement du me prendre pour une fille travaillant ici. De toute façon, il n’y avait que cette raison pour qu’il soit revu me parler.
Ma voix eu du mal à ce faire entendre, ma gorge avait formé une sorte de blocage. Mais je devais lui répondre. Alors, prenant mon courage à de main, mes lèvres s'ouvrirent doucement et ma respiration se fit plus lente. Enfin, je pus sortir un son.

- Bonjour, dis-je timidement.

Ses yeux se plongèrent dans les miens, je pus remarquer à quel point il était d’une beauté frappante. Mais il ne vacilla pas, et son regard me scruta avec attention. A ce moment là, je ne ressentis rien d’exceptionnelle. Seulement, un sentiment réconfortant, et ce fut le seul instant où je me sentis chez moi. Ma sensibilité pris vite le dessus sur mes pensées, et des larmes jaillirent. L’homme en question avait du certainement fuir devant cette soudaine émotion.
Ainsi, mes jambes se dérobèrent et je tombai sur le sol. Bon Dieu. J’en avais marre de cette vie, et de pleurer pour un oui ou pour un non. Je devais être plus forte, mais après ce que j’avais enduré tout au long de mon enfance. J’avais perdu cette assurance, qui avant, était mienne.

- Je… J… Je suis désoler, vraiment.

Voilà la seule chose que je pus dire devant ce bel inconnu.

Forks était pluvieuse. Je descendis de ma voiture et courus jusqu'au magasin. Mon sweat était trempée. En entrant, je retirai ma capuche et m'ébrouai comme un chien. Mes cheveux blonds, que j'avais lissés ce matin, ondulaient. Je soupirai avec bonne humeur. Je parcourus le magasin à la recherche du rayon chaussures. Je n'étais pas une grande randonneuse bien loin de là, mais j'aimais courir et mes chaussures étaient dans un sale état. Il faut dire que mon chat c'est défoulé dessus. Je pouffai. je mis un certains temps à arriver au bon rayon, surement parce que je m'arrêter pour regarder chaque article. Une voix me fit sursauter.

- Vous cherchez quelque chose ?

Je me retournai dans un tourbillon de mèches blondes. Devant moi se tenait un jeune homme. Ces cheveux étaient d'un châtain un peu roux. je ne mis pas longtemps à l'identifier. Je connaissait le nom et le visage de chaque personne de cette ville. Mike Newton. Il était un peu plus jeune que moi, fin de lycée si je ne me trompai pas. Je me demandais un instant ce qu'il faisait ici, avant de réaliser que je me trouvais dans la boutique de ses parents.

- Oui, le rayon des chaussures de marche.
- D'accord, il est par là. Si vous avez besoin d'autre chose n'hésitez pas.

Il me désigna une direction. Je le remerciai en le gratifiant d'un sourire et partis vers ce rayon. Il s'y trouvait déjà une jeune fille dont le nom me revient pas et Ethan Wedfort, un agent de police. Je ne fis pas vraiment attention à eux. J'étais en train de sortir une paire de chaussures de sa boite pour les essayer quand je vis la demoiselle s'écrouler. Ma première réaction fut de me précipiter vers elle.

- Ça va aller ?

La jeune fille le salua à son tour, d'un air gêné et hagard. Ethan la gratifia d'un sourire poli en entendit le carillon de la boutique sonner. L'air cristallin annonça la venue d'un client. Enfin, d'une cliente. Ses longues boucles blondes, son teint pâle lui évoquaient quelque chose. N'était-ce pas celle qui avait fait un excès de vitesse devant le commissariat ?
Ethan se retourna vers la jeune fille à côté de lui. Elle semblait mal à l'aise et le policier alla lui demander si elle allait bien quand elle fondit en larmes et s'écroula sur le sol.
Il la rattrapa en douceur et la remit sur pieds rapidement. Elle s'excusa, bredouillant des mots précipitamment, avec certainement la crainte de se faire ridiculiser. Ethan n'avait pas compris pourquoi elle s'était mise à pleurer mais, à prioris, il n'avait pas en s'en mêler.

- Vous n'avez pas à vous excuser, dit-il dans un sourire réconfortant. Sinon, tout vas bien, vous ne vous êtes pas fait mal ?

Pendant ce temps, la femme blonde accourut vers l'adolescente.

[ C'est un peu court, désolé ]

Il m’avait rattrapé avec une telle force que mon esprit en fut subjugué. Je n’étais tellement pas habituer à ce genre de petits gestes envers moi, qui, de leur point de vu paraissait tellement anodin. Ma vision c’était tellement renfermé, que je n’avais même par remarquer la jeune femme qui était prêt de moi. Ma réaction première fut l’ébahissement. Puis, je la fixais, les yeux exorbités. Son visage si angélique et agréable pour les regards, et son attitude décadente. Je me sentis mal autour de ces personnes dont je ne connaissais rien, ni même le nom, ni même l’âge. Le jeune homme m’avait fait don d’un sourire ravageur et de paroles réconfortantes. Mais c’est avec grande peine que je me relevai, faisant de mon mieux pour garder la tête haute sans flancher. Pleine de reconnaissance, je lui rendis se sourire même si celui-ci ne lui fit pas l’effet escompter. Au début, je ne pus rien répondre. Car les mots avaient beaux être là, mon esprit était ailleurs.

- Merci, je vais bien, dis-je.

Je postai ma main à mon visage afin de me remettre des mèches folles qui s’étaient collées. Mes doigts sentirent comme de la sueur qui perler sur mes joues, puis, parcourant le reste de mon visage, je retirai une larme qui s’était perché sur le bord de mes yeux. Soudain, je me rendis compte que la jeune femme avait des cheveux blonds, presque blanc tellement ils étaient éclaircit. Ils étaient coiffés assez joliment, et descendaient en cascade sur ces épaules bronzé. Je me pinçai l’intérieure de la lèvre, en signe de jalousie. M’éclaircissant la voix, je décidai de me lancer dans une discussion.

- Hum… commençais-je. Alors, comme ça vous êtes du coin ?

Mon dieu ma pauvre fille, c’est sûre qu’avec ce genre de question tu vas rapidement te faire un place. Je me mis à rire, et de bon cœur. Cela me fit un bien fou, j’extériorisais toutes mes émotions. Franchement, après ceci, comment ne pas me prendre pour une délurée. Mais leurs réactions ne fut pas celle que j’attendais, parce qu’ils se mirent tout deux à rires. Le garçon avait un rire délicat mais franc, tandis que la fille, elle, avait un rire cristallin.

La demoiselle répondit qu'elle allait bien et je laissais échapper un soupire. je remarquai aussi le regard qu'elle jetait à Ethan Wedfort. Cela confirma mes déductions de l'autre jour. Il devait être vraiment très beau. je m'interrogeais un instant sur le fait que moi je le trouve juste beau et qu'il ne m'intéresse pas. Cela faisait longtemps qu'un garçon ne m'avait pas intéressé. La jeune fille posa une question et je ris. Aussi bien que ce qui se tramait dans mon esprit que de ce qu'elle disait. Le policier rit aussi, ainsi que la fille. Elle avait un rire qui scintillait, si cela se dit, et lui un rire bien masculin. Je coinçais une mèches derrière mon oreille et répondis la première.

- Je pense bien que oui. Si non je ne ferais pas mes achats ici surtout par ce temps. Vous deux aussi je suppose ?

J'avais parlé d'une voix douce presque rassurante. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mon côté maternelle qui ressort peut être... Je me penchais et ramassai mon sac qui était tombé quand j'avais voulu la rattraper mais Ethan m'avait devancé. Je relevai la tête, provoquant un envol de mèches blondes qui à mon grand dame commençai à friser à cause de l'averse, et leur souris. J'avais envie de leur tenir causette et je sentais que la jeune fille aussi quant à M. Wedfort c'était une question sans réponse apparente. J'espèrais qu'il avait oublié ma petite fautes de conduite de l'autre jour, j'aimais pas que l'on se rappelle de moi pour mes erreurs. Je réalisais soudain que je ne connaissais pas le nom de la jeune fille.

- Je suis Aimé et toi ?

La question s'adressait à la demoiselle et il n'y avait pas de doute possible. Je la regardais dans les yeux avec un énorme sourire sur les lèvres.

Ethan haussa un sourcil d'étonnement. En quelques minutes, le magasin où il aimait y aller en solitaire s'était rempli et les trois clients étaient attroupés au même endroit. Aimée et l'autre fille discutaient gaiement, le policier lui, se contentait de rire, d'un rire franc et discret. D'un seul coup, la jeune fille s'était relevée et la jeune femme blonde avait accouru pour l'aider. Sûrement gênée de l'attention qu'on lui portait subitement, la brune avait rougi, marmonné que tout aller bien et avait changé de conversation. C'était là qu'il avait commencé à rire.

Aimée l'avait accompagné puis avait répondu à la petite. Ethan était amusé par la situation, sans s'en rendre compte vraiment. Après un long moment, il répondit:

- Je suis du coin, oui...

Triturant le sac de magnésie qu'il avait dans les mains, il eut une subite pensée pour l'escalade, pour les prises, pour tout cela.... Les yeux rêveurs, il y pensa, brièvement et pourtant si profondément que ses interlocutrices n'y virent que du feu. Reprenant ses esprits, son regard fit la navette entre le magasin et en dehors. Il pleuvait encore. Le temps, démesurément gris faisait piètre allure. Etait-il possible de voir Forks ensoleillé ? Le policier y croyait de moins en moins.
Il regarda Aimée puis dit:

- Je crois que nous nous sommes déjà rencontrés...Aimée mais je ne connais pas votre nom, reprit-il en se tournant vers la brune.

[ pas vraiment d'ispi désolé ]

» Ethan J. W. Wedfort
» Angély Blackstone